Grasse
apparait dans les cartulaires au
commencement du Moyen-Age qui se situe
sans doute au début du Xle siècle.
Son nom, dont l'origine demeure
imprécise, dérive peut-être de "Podium
Grassum", toponyme qui survit encore
dans le "Grand Puy", ce sommet du haut
rocher du tuf sur lequel fut édifice le
premier noyau urbain, la cathédrale et
les tours. La ville se détacha de la
tutelle féodale exercée par une
puissante famille et obtint son
indépendance au Xe siècle.
À l'orée du Xlle siècle, Grasse est
devenue une commune libre administrée
par le Consul, ou 1'évêque d'Antibes
fixe le siège en attendant d'y
transférer, un siècle plus Lard, celui
de l'évêché, consacrant ainsi
l'importance prise par la cite. À la fin
du Xlle, siècle, le Consulat était
devenu assez puissant pour passer, puis
renouvelez d'importantes traites
politiques et commerciales avec Gênes ou
Pise. L'indépendance de Grasse, sa
richesse, sa position stratégique
commandant le principal accès a tout
I'arrière-pays, suscitèrent la
convoitise du Comte de Provence qui s'en
empara tout en laissant aux Grassois
leurs libertés, leurs privilèges et une
certaine autonomie.
Grasse devenait en outre le centre dune
vaste circonscription administrative et
judiciaire. Son importance s'accrut en
1388 lors du passage à la Savoie de Nice
et de son Comte.
C'est
une grande cite fortifié très active,
tirant sa richesse de sa position
géographique, du grand commerce et dune
remarquable industrie de la tannerie,
qui entre en 1481 dans le royaume. Son
activité économique s'orientera dès lors
vers la France.
Le lent déclin de la tannerie sera
compensé par la naissance et le rapide
développement de la parfumerie,
artisanat qui deviendra a la fin du
XVllle siècle, grâce a d'importantes
cultures florales que favorise un
microclimat particulier, la base dune
puissante industrie dont on connait
I'extraordinaire développement.
Grasse : la ville essentielle
Pierre Dac rêvait de mettre les usines -
et les villes ! à la campagne. Grasse
l’a fait...
Imaginez une ville médiévale, qui
s’étend paresseusement sur le flanc des
collines s’offrant aux doux rayons du
soleil de la Côte d’Azur,
Imaginez un coin de Provence qui se
parerait des couleurs de Toscane,
Imaginez des champs de fleurs odorantes,
qui répandent leurs parfums jusqu’au
centre de la ville,
Imaginez une industrie qui parviendrait
à parler de poésie,
Imaginez que vous soyez à Grasse...
Depuis deux cents ans, la ville de
Grasse se proclame fièrement « Capitale
mondiale de la parfumerie », et elle le
prouve !
Où a-t-on inventé les techniques de la
parfumerie moderne ?
Où ont été créés les parfums de Rochas,
de Dior, le mythique N°5 de Chanel ?
A Grasse bien sûr !
Cœur de l’activité économique de la
ville, la parfumerie a cédé à la mode du
tourisme industriel. Trois
établissements « Fragonard, Galimard et
Molinard » font visiter leurs
installations de production et
permettent aux visiteurs de se procurer
les produits dont ils ont suivi les
étapes de fabrication.
Depuis quelques années il est même
possible de participer à l’ensemble du
processus : de la visite du champ de
fleurs à la création de son parfum
personnel après un cours théorique !
L’ancienneté de cette tradition explique
la richesse architecturale de la vieille
ville. La cathédrale et sa collection de
tableaux méritent à elles seules une
visite à Grasse, sans oublier les
nombreux musées, dont le Musée
International de la Parfumerie. Les
ruelles fraîches en été, avec leurs
nombreuses fontaines, rappellent que
nous sommes en Provence. Quant aux
nombreux jardins remarquables, ils sont
les plus merveilleux témoins des grandes
heures de la Côte d’Azur, dont Grasse
fait également partie.
Ce parti pris « vert », Grasse le
confirme dans ses activités ludiques :
elle réunit le plus grand nombre de
golfs de la région sur son territoire.
Celui-ci est d’ailleurs très étendu et
permet de belles promenades à pied ou en
vélo.
Vous croyez connaître la Côte d’Azur ?
Grasse, garde de quoi vous étonner...
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